Vwars : Encore une énième série sur les vampires ?

Il est vrai que la thématique des vampires a été plus qu’utilisée au cinéma ou à la télévision. Mais alors comment une série de ce genre peut-elle se démarquer de la concurrence ? La création originale Netflix est portée par Ian Somerhalder grand connaisseur du monde des suceurs de sang. Ce dernier a incarné le célèbre Damon Salvatore dans The Vampire Diaries durant plusieurs années. Cette fois, il n’interprète pas le rôle d’un vampire assoiffé de sang mais d’un chercheur scientifique. 

Vwars : C’est quoi l’histoire ?

Deux meilleurs amis d’enfance, le Dr. Luther Swann (Ian Somerhalder) et Michael Faynes (Adrian Holmes) sont amenés à se rendre sur un lieu où des scientifiques ont mystérieusement disparu. Une fois sur place, ils se retrouvent face à un virus qui, vous l’aurez deviné, transforme les humains en vampires. Si Swann n’est pas blessé (la raison sera divulguée au fil des épisodes), ce n’est pas le cas de son meilleur ami qui se retrouve contaminé et devient une bête assoiffée de sang. S’en suit alors une bataille entre un nouveau groupe de vampires (les « Bloods » qui signifie « sang » en français, oui ce n’est pas très recherché) et la sécurité intérieure. 

Les rôles secondaires occupés par des personnages féminins sont pour le moins un peu trop caricaturaux à mon goût. La jeune rebelle qui cherche à tout prix à être la seconde de Faines au sein des Bloods ne démontre pas plus de profondeur que ça. La seule qui tire son épingle du jeu est la chef du groupe. Que faire de cette nouvelle espèce de plus en plus grandissante et aux valeurs pour le moins discutables ? 

La série se différencie un peu de ses aînées en apportant une dimension politique à son scénario. Finalement, il s’agit plus d’une lutte de pouvoir afin de savoir comment cohabiter avec cette nouvelle espèce. Peut-on vivre ensemble en trouvant un compromis ou sommes-nous destinés à nous mener une guerre sans merci ? Et surtout, existe-t-il un remède qui pourra résoudre le problème ? 

Vwars nous transporte dans un univers moins teenagers que la plupart de ses prédécesseurs et amène à réfléchir sur la coexistence des humains avec les vampires. L’histoire d’amitié qui lie les deux protagonistes est très touchante, chacun voulant faire confiance à l’autre malgré les obstacles qu’ils rencontrent. 

Pour ma part je trouve que le développement des personnages n’est pas assez recherché, ils manquent de consistance. Effectivement, la série ne possède que dix épisodes d’environ quarante minutes ce qui laisse peu de temps pour réaliser un vrai travail de fond. Ce petit défaut nous empêche de créer un vrai lien affectif avec les personnages et c’est bien dommage. 

Concernant les décors et les effets spéciaux, ne vous attendez à rien de transcendant. Les vampires sont en revanche plutôt réalistes et très effrayants (si vous êtes amateur de films d’horreur ne vous attendez pas non plus à frissonner d’effroi). Contrairement à ses prédécesseurs (Twilight, True Blood…), les vampires de la création originale Netflix ne ressemblent pas à des dieux grecs. 

Pour conclure Vwars est une fiction divertissante mais moins révolutionnaire que l’on pourrait s’imaginer. Par moment le scénario s’éparpille un peu trop et le non-développement des personnages est regrettable. Les acteurs ne peuvent pas exprimer leur plein potentiel, notamment Ian Somerhalder que j’ai préféré dans Lost ou The Vampire Diaries. C’est une série sympathique à regarder mais qui manque de profondeur. Ce problème aurait pu être corriger s’il y avait eu une saison 2.  Malheureusement, la série a été annulée par Netflix car elle n’a pas réussi à trouver son public

Léa
Léa
Je rédige occasionnellement des articles lorsque je découvre une série ou un film dont j'ai envie de parler.
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